Ouverture du Séminaire gouvernemental

A l’occasion de la première journée du Séminaire d’intégration du Gouvernement, le Premier ministre, M. Emmanuel Issoze Ngondet, a souligné les vertus de la collégialité dans l’action des divers départements ministériels et rappelé à chacun l’exigence de performance et d’efficacité.

Une feuille de route clairement définie

Aux yeux du chef du Gouvernement, une feuille de route claire visant à se recentrer sur les questions économiques et de développement – « en un mot, sur le bien-être et les préoccupations au quotidien de nos compatriotes » - a été établie par le Président de la République, ceci alors qu’un décret remaniant l’équipe a été signé le 21 août dernier en conformité avec les engagements pris à l’issue du Dialogue politique.

Un cap précis

Pour M. Issoze Ngondet, l’action du Gouvernement doit porter principalement vers trois directions : la mise en oeuvre des actes du Dialogue politique, l’apaisement du climat social à travers la redynamisation du dialogue avec les partenaires sociaux, le déploiement du Plan de relance de l’économie.

Ainsi des objectifs de ce séminaire organisé au Cap Estérias, structurés autour de l’appropriation des enjeux du Plan de relance - «Il faut clarifier les rôles des responsables de département dans sa mise en oeuvre» -, de la maîtrise de certains outils par l’ensemble des membres du Gouvernement, de l’intégration des instruments que sont le Plan de travail gouvernemental, la budgétisation par objectif de programme et les règles relatives à la préparation des PPP ou à la passation de marchés publics, et enfin de la rationalisation de la méthode de travail gouvernementale dans les domaines de la gestion des projets et le respect du principe de la collégialité dans la préparation des réformes et des décisions avant présentation en Conseil des ministres.

« Je veillerai particulièrement à ce que les initiatives personnelles ou le cavalier seul (...) ne viennent en aucune manière brouiller la cohésion du Gouvernement et la cohérence de son action », a prévenu le Premier ministre.

Le fléau de la mal gouvernance

En conclusion de son mot introductif, M. Issoze Ngondet a encore souhaité attirer l’attention de tous sur ce « mal insidieux », la mal gouvernance, « à l’origine de l’explosion de nos ratios d’endettement et qui expose notre pays aux risques inhérents aux saisies des cours arbitrales par les opérateurs ».

Le chef du Gouvernement a ainsi fustigé « des choix inappropriés, ne reposant le plus souvent sur aucune étude ou investigation sérieuse ou contradictoire ; des choix de projets d’investissement en décalage total avec les capacités aussi bien managériales que financières ; et enfin l’incapacité de certains à tordre le cou aux marchés de gré à gré ».