FONDS D'APPUI A LA PRESSE FRANCOPHONE
Le Ministre gabonais de l'Economie Numérique, de la Communication et de la Poste, Mr Blaise LOUEMBE a ouvert ce lundi les travaux de la 25èmesession de la Commission du Fonds d'appui à la presse francophone du Sud,de l'Organisation internationale de la Francophonie(OIF) devant un parterre d'ambassadeurs, de Représentants des Organisations internationales et des journalistes.
En ouvrant les travaux, il a souligné que cet événement constitue un électrochoc pour les entreprises de presse du Gabon, qui peuvent comprendre que de nombreuses opportunités s'offrent à elles pour s'épanouir et se développer. Ajoutant que, face à leurs homologues de l'espace francophone, ces entreprises doivent faire preuve désormais de plus de sérieux dans leur travail et dans leur gestion.
S'adressant aux experts membres de la Commission, Mr LOUEMBE a indiqué que la mission qui leur était assignée leur conférait une lourde responsabilité notamment rechercher l'équilibre entre la qualité des dossiers présentés, la pertinence des demandes formulées et le souci de faire émerger une presse dynamique et compétitive dans l'espace francophone.
Avant de clore son propos, le Ministre a rappelé l'apport financier de l'Etat gabonais à la presse locale, convaincu que le pluralisme des médias et leur diversité constituent un puissant moteur de l'expression démocratique.
Pour sa part, le Responsable des programmes médias à l'Organisation internationale de la Francophonie, Mr Tidiane DIOH s'est dit tout heureux que la toute première réunion de la Commission organisée en Afrique centrale se tienne à Libreville, siège du Bureau régional de l'OIF. Paradoxalement, a-t-il révélé, en 15 ans seuls deux journaux gabonais ont pu bénéficier d'une subvention du Fonds d'appui.
Selon l'orateur, appuyer les journaux gabonais, c'est placer les médias au coeur du processus démocratique et surtout accompagner le pays dans la mondialisation des flux d'informations. C'est pourquoi, a-t-il relevé, toute aide en direction des médias nécessitera la formulation de priorités claires, la redéfinition des moyens à y consacrer et surtout une forte capacité d'innover et de renouveler les approches.
De son côté, le Directeur du Bureau régional de l'Organisation internationale de la Francophonie pour l'Afrique centrale et l'océan Indien, Mr Eric POPPE a précisé que depuis plusieurs années l'OIF mène des actions visant à favoriser la liberté d'expression et l'indépendance de la presse et améliorer la qualité de l'information produite par les médias francophones.
Pour ce faire, l'OIF axe ses actions dans trois domaines à savoir : le développement de cadres légaux favorables, la professionnalisation des médias et le soutien à la presse francophone du Sud.
Ainsi, un accent particulier est mis, aussi bien, sur la sensibilisation des Etats membres à la dépénalisation des délits de presse et à la protection des journalistes, à l'élaboration de codes de bonne conduite, à la structuration des associations de journalistes, à l'organisation des sessions de formation et de perfectionnement ainsi que sur l'amélioration de la politique éditoriale, la gestion managériale ou le développement technologique.
Le Fonds d'appui à la presse, initié en 1998(en même temps que le Programme d'appui aux médias de l'Organisation internationale de la Francophonie), découle de la volonté des chefs d' Etat et de gouvernement de la Francophonie exprimée au sommet de Cotonou en 1995.
Les meilleurs projets sélectionnés par la Commission seront soumis à la décision finale de l'Administrateur l'OIF.
Les membres de la délégation de l'OIF qui seront reçus par les autorités gabonaises, mettront à profit ces moments pour faire mieux connaître le Fonds et explorer les possibilités d'aider les autres médias traditionnels.
ABM