Le nouveau président directeur général de la poste S.A. reçu en audience par le Ministre Pastor NGOUA N'NEME
Une délégation de la poste S.A. conduite par le nouveau président directeur général de l’institution a été reçue en audience ce mardi 8 décembre 2015 par le ministre de l’économie numérique et de la poste, Monsieur pastor Ngoua N’neme entouré pour la circonstance de quelques uns de ses proches collaborateurs. Ça été l’occasion pour MIKHAEL ADANDE d’exposer la situation qui prévaut au sein de la maison dont il a désormais la gestion. Le diagnostic dira t-il, est connu et partagé par tous. Des documents en sa possession , il ressort qu’il existe un déséquilibre important dont il s’attèle à stopper l’aggravation. pour lui trois sources principales ont favorisé des dérapages énormes en raison en partie de l’ absence de système d’ information sensé aiguillonner un groupe comme la poste avec la particularité d’être une banque postale qui n’est autre qu’une banque de masse présente sur l’ ensemble du territoire.
Selon le PDG, la poste a eu le mérite de créer la banque postale, si les plus hautes autorités étaient amenées à la fermer elles créeraient les lendemains une autre institution financière de masse. Nous avons la chance poursuit-il que la structure de notre économie attire beaucoup d’investisseurs, voir des banques qui gagnent de l’argent sans s’encombrer de cette clientèle que nous visons. Pour notre pays ; pour avoir une résilience, nous devrions favoriser l’inclusion financière, faire en sorte que les PME PMI, les particuliers et les ménages puissent être bancarisés et disposés des prestations de meilleure qualité. Le Marché est là, le potentiel aussi.des partenariats sont envisagés d’ abord avec les banques locales qui s’organisent déjà en tenant compte des perspectives, puis avec l’extérieur.
Sur les 25 milliards de francs CFA d’encours d’engagements ; 22 .milliards sont irrécupérables d’ ou la liste publiée dans le quotidien L’UNION qui ne représente qu’un recouvrement forcé. Le nouveau PDG estime que les conditions n’étaient pas encore réunies pour que la poste exerce le métier de banquier. C’est le métier le plus réglementé dans le monde. Lorsque l’on n’est pas outillé l’on est rattrapé. Ce qui a fait que la clientèle s’en est mêlé. A souligner aussi la question des charges de la structure. L’architecture existante est incontournable, cependant nous croyons que les charges de structure sont disproportionnées par rapport aux recettes. Nous avons des dépenses de l’ordre de 1 milliard 100millions de franc CFA par mois contre 400 millions de francs CFA de recette pour la même période. Et sur le 1 milliard 100 millions de francs CFA, il-y-a au moins 750 millions de francs CFA pour le paiement des salaires. l’exercice auquel nous nous livrons mes collaborateurs et moi, ces derniers temps c’est d’essayer de ramener les dépenses au niveau des recettes. En dehors de la clientèle et des charges de structure qui posent problème, il figure également plusieurs irrégularités internes. Ainsi à PORTGENTIL exemple 45millioons disparus, à KANGO 17millions, à LIBREVILLE 500millions envoyés à la BEAC, jamais arrivés à destination ; 640millions en provenances des caisses de KOULA -MOUTOU pour le compte des forestiers de la province de L’OGOUE-LOLO jamais arrivés à LIBREVILLE. Pendant ce temps à Libreville, 380 millions disparus des comptes fictifs.
Au delà des montants fait remarquer un des responsables de la poste S.A., ce qui frappe le plus c’est le mode opératoire. Il y a une technicité tellement affinée qui nous amène à nous interroger. Pourtant quand nous regardons le profile académique de nos Agents on se rend vite compte que ce sont des gents pour la plupart de formation moyenne. En revanche le mode opératoire relève d’une technicité informatique qui est de l’ordre d’une expertise importante. Des lors nous arrivons à conclure à une complicité entre personnel interne et externe à la maison.
Présent à cette rencontre le syndicat de la poste S.A. a émis le souhait de voir le Ministère de l’Economie Numérique et de la Poste prendre ses responsabilités en infligeant des sanctions exemplaires et proportionnelles aux actes posés par les indélicats. Prenant acte de cette demande Monsieur le Ministre de l’économie numérique et de la poste a laissé entendre que le GABON étant un pays de droit, il faut d’ abord rétablir les faits, saisir en suite les juridictions. ce n’est qu’a cette condition que l’on peut faire justice à la Poste S.A. une institution à laquelle tient beaucoup le Chef de L’Etat .une institution qui est faite pour les petites gens sur la base de deux métiers : la distribution du courrier et le service financier. l’ETAT attend que l’on systématise l’usage des T.I.C. Les postiers eux même savent ce que sont devenues les postes a l’étranger et l’on attendait d’eux au Gabon que cela évolue. L’inclusion financière, inclusion numérique, lutte contre la pauvreté, voila les missions assignées à la poste S.A. C’est ce à quoi vous devez vous atteler et à vous de relever le défi , a lancé le Ministre .nous ferons ce qui est de notre pouvoir , pour vous accompagner ,vous soutenir, pour plaider la cause de la poste partout ou ce c’est nécessaire, parce qu’il s’ agit d’ après tout du sort des milliers des Gabonais, des petits épargnants et gagnes petits qui n’ ont que la poste.
Vous avez l’obligation de rétablir le fonctionnement normal de la poste et d’offrir à ces populations les services financiers. le Ministre a assuré la délégation de la poste S.A. du soutien et de l’engagement du gouvernement à les accompagner dans l’effort de redressement encours dans l’institution.
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Le Minstre recoit le rapport de la situation de la poste S.A.